BILAN HEBDOMADAIRE * du 13 au 17 décembre 2010

Publié le par Largo

Le CAC40 grignote 0,3%

 

Dans un climat assez morose à l'approche des fêtes de fin d'année, le marché parisien est parvenu à aligner une troisième semaine de progression. Sur les cinq dernières séances, le CAC40 grignote 0,26% à 3.867 points ce vendredi soir. Alors que l'actualité entreprises se fait de plus en plus calme, c'est encore une fois l'environnement macroéconomique qui a guidé les marchés. Les indicateurs conjoncturels, dans l'ensemble ressortis meilleurs que prévu, sont d'ailleurs presque passés au second plan avec la résurgence des craintes sur la situation de l'Europe. L'agence Moody's a ainsi asséné un nouveau coup à la dette souveraine des pays européens en menaçant d'abaisser la note de l'Espagne mercredi et en abaissant de 5 crans celle de l'Irlande vendredi matin.


Outre-Atlantique, les opérateurs ont apprécié le prolongement des mesures de réductions d'impôts, héritées de l'ère Bush ainsi que les bons chiffres de l'activité chinoise. Les derniers résultats trimestriels d'Oracle, d'Accenture ou de Research In Motion ont également été salués alors que FedEX a rassuré au niveau de ses perspectives. Dans l'hexagone, Thalès, Carrefour, Atos Origin ou encore Ingenico ont occupé le devant de la scène.

ECO ET DEVISES

Selon le Département américain au Commerce, les mises en chantier de logements aux États-Unis pour le mois de novembre 2010 se sont établies sur un rythme ajusté des variations saisonnières de 555.000 unités, en croissance de 3,9% par rapport à un niveau d'octobre 2010 revu à 534.000. En glissement annuel, les mises en chantier demeurent toutefois en baisse de 5,8%, par rapport à novembre 2009.

Selon la Fed, la production industrielle aux États-Unis a grimpé de 0,4% en novembre 2010, après un déclin de 0,2% en octobre. Le consensus était de +0,4%. Dans le secteur manufacturier, la production a avancé de 0,3% en novembre, avec des gains sur les biens durables et non-durables. Le taux d'utilisation des capacités de production de l'industrie totale a grimpé à 75,2%.

Selon la Fed de New York, l'indice d'activité manufacturière régionale ressort positif à hauteur de 10,6 en décembre 2010, en hausse de 22 points par rapport au mois précédent, et supérieur à un consensus voisin de 5 sur la période.

Selon le Département américain au Travail, l'indice des prix à la consommation aux États-Unis pour novembre 2010 a progressé de 0,1% en comparaison du mois antérieur, proche du consensus.

D'après le Département américain au Commerce ce mardi, les ventes de détail aux États-Unis pour le mois de novembre 2010 ont augmenté de 0,8% en comparaison du mois antérieur, contre un consensus de +0,6%. Hors automobile, les ventes ont grimpé de 1,2%, contre une hausse de 0,6% anticipée par les économistes.

En Europe, le taux d'inflation annuel de la Zone Euro est ressorti à 1,9% en novembre 2010, rapporte Eurostat, inchangé par rapport à octobre. La hausse mensuelle se limite à 0,1%, comme anticipé par les économistes. Un an auparavant, il était de 0,5%.

L'indice IFO, du climat des affaires en Allemagne, est ressorti à 109,9 en décembre contre 109,4 le mois précédent et 109 de consensus.

Sur le marché des devises, la monnaie unique termine finalement en baisse de près de 0,7% face au billet vert à 1/1,3140 Dollar ce vendredi soir entre banques. Enfin, le baril de pétrole termine en léger retrait proche des 88$ à New York.

LA VALEUR DE LA SEMAINE

Atos Origin flambe de 17,9%. Après des années de spéculations, le groupe français a annoncé le rachat des activités de services informatiques de Siemens, qui ont entre-temps été rebaptisées "Siemens IT Solutions and Services" (SIS). La SSII française paiera 850 Millions d'Euros en titres et en numéraire au conglomérat allemand pour cette unité qui fera d'elle la plus grosse entreprise du secteur en Europe. Le paiement se fera via une entrée de Siemens au capital d'Atos à hauteur de 15% pour 5 ans au moins, une émission d'obligations convertibles de 250 ME réservées à Siemens et 186 ME en numéraire. La transaction créera une SSII générant 8,7 MdsE (dont 3,7 MdsE pour SIS et 5 MdsE pour Atos) de chiffre d'affaires et employant 78.500 salariés dans le monde. Pour mettre la nouvelle entité sur de bons rails, Siemens a signé un contrat d'infogérance et d'intégration de systèmes de 7 ans d'une valeur globale de 5,5 MdsE. La fusion entraînera la suppression de 1.750 postes chez SIS, dont 650 en Allemagne. Siemens assumera 250 ME de frais de restructuration et de formation. L'accord devrait être finalisé en juillet, après consultation des instances représentatives du personnel d'Atos et vote des actionnaires (fin juin). Financièrement, la transaction "a été conçue pour être relutive à court terme sur le bénéfice par action", signale l'acquéreur, qui ajoute prévoir un endettement financier net proche de zéro à l'horizon 2012.

ActuFinance
Bon trade

Publié dans Bilan hebdomadaire

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