BILAN HEBDOMADAIRE * du 20 au 24 décembre 2010

Publié le par Largo

Le CAC termine sur les 3.900 pts pour Noël

 

Le CAC 40 termine la semaine sur un bilan mitigé. L'indice phare parisien, qui avait bien débuté lundi et mardi, s'est replié progressivement par la suite et finit ce jour proche des 3.900 pts au terme d'une demi-séance plus que calme. Sur cinq jours, le CAC gagne 0,8%. Les craintes relatives aux dettes souveraines européennes ont persisté, alimentées par les agences de notation.
Toutefois, jeudi soir, Standard & Poor's, se basant sur la "politique économique prudente" de la France, a confirmé la note triple A du pays assortie d'une perspective stable. Cela "reflète notre point de vue sur la santé et la résistance de l'économie française, son environnement politique, que nous estimons stable et orienté vers des politiques économiques prudentes", indiquait l'agence.

Les dernières statistiques aux États-Unis ont continué quant à elles de traduire une reprise progressive mais lente, soutenue par les injections de capitaux massives de la Fed dans le cadre de son programme d'assouplissement quantitatif. Les statistiques ont été cependant mitigées sur le marché immobilier. Sur quatre séances cotées (Wall Street est fermé ce vendredi), le Dow Jones a pris encore 0,6% à 11.573 pts et le Nasdaq a gagné 0,7% à 2.666 pts.

Le Département américain au Commerce a comme prévu une nouvelle fois revu en hausse son évaluation de la croissance du PIB aux États-Unis, au titre du 3ème trimestre 2010. Évaluée précédemment à 2,5% en rythme annualisé, la croissance du 3ème trimestre est donc ajustée à 2,6%. Cela reste cependant légèrement inférieur au consensus des économistes, qui visaient 2,8% de progression. Par ailleurs, l'indice des prix rattaché au PIB américain a augmenté au rythme de 2,1% au 3ème trimestre, contre 2,3% auparavant estimé et 2,3% de consensus.

C'est essentiellement la construction des stocks plus élevée qui explique la révision en hausse du PIB américain. Par contre, les importations ont été revues aussi en hausse, affectant quant à elles le PIB. Au second trimestre 2010, la croissance américaine atteignait 1,7% en rythme annualisé.

Selon la National Association of Realtors américaine mercredi, les ventes US de logements existants pour novembre 2010 se sont établies sur un rythme ajusté des variations saisonnières légèrement inférieur aux attentes de 4,68 millions d'unités, en croissance toutefois de 5,6% en comparaison des 4,43 millions d'octobre. En comparaison des pics historiques, les ventes restent en déclin de 28% environ. Lawrence Yun, économiste de la NAR, explique que les gains se poursuivent et son encourageants, espérant que l'impact positif de la stabilisation du marché de l'emploi compense les effets négatifs d'une légère hausse des taux mortgage.

Le Département américain au Commerce a fait état hier jeudi, pour le mois de novembre 2010, de ventes de logements neufs aux États-Unis au rythme de 290.000 unités, ce qui traduit une hausse de 5,5% par rapport aux 275.000 d'octobre, mais aussi une chute de 21,2% sur un an. Le consensus était à 300.000 unités environ sur novembre. Le prix médian des ventes a été de 213.000$.

L'indice du sentiment des consommateurs américains dévoilé jeudi par Reuters et l'Université du Michigan est ressorti à 74,5 fin décembre 2010, contre 74,2 pour sa précédente estimation du mois et 71,6 en lecture finale sur novembre. L'indicateur de confiance reste donc à un niveau assez bas, mais ressort proche du consensus de place qui était de 74,7.

Pékin a soufflé le chaud et le froid... Tout en affirmant qu'elle était prête à aider l'Europe à résoudre sa crise de la dette, la Chine a critiqué les mesures prises jusqu'ici. Le Ministre du commerce, Chen Deming, estime que les plans de soutien actuels "ne font que transformer une maladie aiguë en une maladie chronique". Chen a ajouté qu'"il est vraiment difficile de dire si les pays européens qui sont dans une crise profonde en raison de leur dette seront capables de se redresser dans les 3 à 5 ans à venir".

Pour le dirigeant chinois, les problèmes de l'Europe "ne peuvent être résolus en vendant davantage de dette publique et en mettant en place un fonds de soutien, dans la mesure où ces capitaux devront être remboursés avec des taux d'intérêts très élevés".

Les autorités chinoises, qui sont restées relativement discrètes jusqu'ici sur la crise européenne, semblent donc s'impatienter face aux difficultés des Européens à trouver des solutions pérennes à cette crise... Pékin a en effet investi une partie de ses réserves de change de 2.650 Milliards de dollars en obligations d'États européennes, et souhaite visiblement des garanties avant de diversifier davantage ses réserves vers l'euro.

Selon les observateurs, Pékin ne devrait toutefois pas résister à la tentation de profiter des faiblesses actuelles de l'Europe pour y renforcer son influence... Ainsi, quelques jours après le sommet entre l'Union européenne et la Chine, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Jiang Yu Pékin, a confirmé hier que "l'Europe sera un de nos principaux marchés pour investir nos réserves de change. Nous sommes prêts à aider les pays de la zone Euro à surmonter la crise financière et à réussir leur reprise".

La Chine a déjà investi dans des obligations grecques cette année et pourrait aussi acheter dans les prochaines semaines pour 4 à 5 Milliards d'Euros de dette portugaise, selon la presse portugaise.

De leur côté, les pays européens continuent d'élaborer les modalités du mécanisme de soutien dont ils ont adopté les grandes lignes en fin de semaine dernière. Selon la presse allemande, Berlin serait en train de finaliser un projet de création de Fonds Monétaire Européen, sur le modèle du FMI, chargé d'améliorer la stabilité économique de la zone Euro, de surveiller et soutenir les pays surendettés. Ce fonds serait notamment chargé de racheter des obligations d'Etats en difficulté (en échange de garanties solides), un rôle jusqu'ici assuré par la BCE...

Au palmarès du marché parisien cette semaine, Ubisoft est parvenu à un sursaut technique de près de 10% avec les espoirs sur les ventes de Noël, tandis que Derichebourg s'est adjugé également 9% dans le sillage des derniers résultats financiers. Lagardère, Rhodia, ainsi que Bourbon, se sont accordés 6% à 8% cette semaine. Foncière des Régions, CGGVeritas ou JC Decaux ont grimpé de 4% à 5%. Sur le seul CAC 40, Pernod Ricard, LVMH, Veolia, GDF Suez, Suez Environnement et STMicroelectronics ont progressé de 3 à 4% sur cinq jours.

En baisse, Ingenico a rendu 5% cette semaine après le démenti des rumeurs de négociations pour une cession. Nexity a lourdement consolidé de 4% également sur cinq séances, comme Alcatel-Lucent. Rubis, Carrefour, Crédit Agricole, Technicolor et Eurotunnel ont fléchi de 3% et plus sur la semaine écoulée.

ActuFinance
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Publié dans Bilan hebdomadaire

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